Lavoirs d’en haut et d’en bas, église, prison ou encore villa, le village de Coupvray est chargé de bâtiments et monuments historiques qui font partie de son histoire.
Jusqu’à la révolution, le cimetière s’étendait autour de l’église avant d’être déplacé en dehors du village le long du chemin Maupas (ou « Non pas »). Il est désormais interdit de procéder à des inhumations en dehors de ce cimetière.
La nouvelle place communale fut ornée d’une vingtaine d’ormes, dont certains subsistent encore, et agrémentée d’une fontaine et d’un abreuvoir circulaire alimentés par une source puisée rue de Montry.
Régulièrement à sec, l’abreuvoir fut démoli au milieu du XIXe siècle lors de la construction de la mairie, tandis que la fontaine fut complétée d’un bac de récupération.
La place fut longtemps un lieu très animé, avec ses quatre foires annuelles et son marché hebdomadaire.
La mairie a été construite en 1848 sur l’emplacement d’un ancien corps de bâtiments qui servait d’école communale depuis le début du XVIIe siècle et de salle de réunion de la municipalité à partir de la Révolution.
Ce nouveau bâtiment avait plusieurs usages : au rez-de-chaussée à droite, une salle de classe et au dessus, la salle du conseil municipal. L’instituteur faisait aussi office de secrétaire de mairie et son logement occupait le coté gauche du premier étage. Enfin le corps de garde des pompiers de Coupvray logeait leur très belle pompe à main sous l’appartement de l’instituteur.
Lorsqu’une école fut édifiée rue Saint Pierre, une agence postale occupa la travée de droite. Entièrement restauré et agrandi à l’arrière, le bâtiment fait dorénavant office de mairie à part entière
C’est également sur cette place que fut érigé le monument aux morts de la guerre 14-18 Acquis par souscription volontaire, il fut inauguré le 1er novembre 1921. On peut trouver la dédicace de cette inauguration sur le côté droit du socle. A l’origine décoré de matériel militaire récupéré sur les champs de bataille, le monument fut ensuite entouré d’une grille qui fut enlevée dans les années 1960 au profit d’un décor végétal puis floral.
Il porte le nom des 26 Cupressiens « Morts pour la France » parmi lesquels 7 corps ont été rapatriés et inhumés au cimetière communal dans des concessions offertes par la commune.
La petite prison qui jouxte la mairie a été construite en 1848. Surtout utilisée pour quelques ivrognes et des petits vols, son usage a été progressivement abandonné au milieu du XXe siècle. Des graffitis à l’intérieur laissent supposer qu’elle a été utilisée par les militaires qui séjournèrent en nombre dans le village lors de la guerre 14-18. Elle a été restaurée avec la mairie et est conservée au titre du patrimoine historique.
Le 31 mai 1887, la commune de Coupvray inaugura un monument élevé à la mémoire de Louis Braille. Celui-ci a été déplacé dans le parc de l’Harmonie pour des raisons de sécurité.
Elevé par souscription internationale, le buste en bronze fut réalisé par Etienne Leroux qui s’inspira du modèle en plâtre réalisé en 1853 à partir du masque mortuaire de Louis Braille qui se trouve à l’Institut National des Jeunes Aveugles à Paris. Inhumé dans le cimetière communal, un siècle après sa mort, en 1952, la France reconnaissant son génie créateur lui ouvrit les portes du Panthéon. En hommage à son village d’enfance, on laissa ses mains dans une urne placée sur sa tombe désormais vide au cimetière communal.
La première mention de l’église de Coupvray date de 1136. Elle était alors la propriété de l’abbaye de Saint-Pierre-des-Fossés, aujourd’hui Saint-Maur-des-Fossés, près de Paris, d’où probablement son vocable (St Pierre). Cependant l’Evêché de Meaux y avait un droit de regard, notamment l’élection du curé.
Quasiment entièrement détruit en 1590 lorsque le village fut livré aux exactions des troupes espagnoles lors des guerres de religion, l’édifice a été reconstruit puis agrandi au XVIe et XVIIe siècle.
Louis Braille y fut baptisé le 8 Janvier 1809.
On connaît aussi 17 inhumations dans l’église elle-même, dont Henri III de Lenoncourt . Elle renferme également les dalles funéraires des seigneurs de Rohan, dont Françoise de Laval et son second époux Louis VI de Rohan ainsi que Louis VIII, autrefois inhumés dans l’église de l’ancien couvent des Trinitaires.
Elle a nécessité de fréquentes réparations, notamment le clocher qui fut totalement reconstruit et ré-haussé de plusieurs mètres en 1888. Sa dernière grande restauration date de 1993.
Avant la construction du château de Coupvray, les seigneurs du lieu logeaient dans une demeure certainement édifiée à la fin du XVe ou tout début du XVIe siècle.
Ce bâtiment était flanqué de deux tourelles à chacune de ses extrémités, dans le plus pur style Renaissance.
A l’origine plusieurs bâtiments encadraient cet hôtel seigneurial autour d’une cour et de jardins s’élevant alors dans l’actuel parc du château.
Les maisons furent rachetées par la commune en 1960 pour y loger des familles nécessiteuses , avant d’être mises en état de péril et démolies au début des années 1970.
Mais il reste encore un bâtiment qui servit de forge au XXe siècle, d’où son nom actuel et par extension le nom de la place.
Le lavoir d’en bas a été construit en 1874 suite à une demande des habitants du quartier bas, lassés de se rendre au lavoir de la rue Mauny dans le haut du village.
A l’origine ce lavoir possédait deux compartiments de lavage avec toiture en « V » pour récupérer les eaux de pluie et un abreuvoir était aménagé à son côté. Tombé en désuétude dans les années 1960, un pan du lavoir fut supprimé en 1967 pour faciliter la circulation des véhicules.
Le lavoir d’en haut (dit des médisances) fut construit à l’époque révolutionnaire à l’emplacement d’une ancienne fontaine.
Situé au croisement de la rue Maupas et de la rue Mauny, il est alimenté par le ru de la Fréminette qui puise sa source sur le plateau au-delà de la D934.
Lieu d’animation de la vie rurale, ce lavoir à demi-couvert est agrémenté d’une toiture ouverte au centre pour récupérer l’eau de pluie. Les lavandières venaient y laver leur linge en commun et discuter des « potins » du village d’où son nom de « Fontaine des Médisances ».
On y adjoignit une borne fontaine vers 1878 pour permettre aux Cupressiens de s’alimenter en eau potable.
Devenu obsolète après la dernière guerre suite à l’alimentation en eau courante de chaque maison, ce superbe lavoir a bien failli disparaître comme tant d’autres dans la région.
Récemment restauré, il s’inscrit dans le patrimoine communal au même titre que les anciens bâtiments.
Camille ROBERT a construit cette villa bourgeoise en 1887. Enfant du pays, il a notamment fait fortune dans le négoce à Paris. Il fut conseiller municipal puis maire de Coupvray de 1912 à 1919.
D’une facture majestueuse, elle eut l’honneur de paraître dans une revue d’architecture des bâtiments en 1888. Camille Robert la loua dès 1899 à des notables parisiens, notamment à un avocat qui y résida de 1907 à 1919.
A son décès en 1921, Camille Robert en fit don au Diocèse de Meaux qui la transforma en maison de retraite pour ses prêtres. Elle fut confiée aux bons soins de trois Soeurs franciscaines, gardes-malades de la rue Dombasle à Paris.
A la fermeture de la villa, le SAN a racheté la villa des Tamaris. Elle a été aménagée en centre médical avec l’adjonction de nouveaux bâtiments et d’un parc.